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Rétrospective : les lauréats du Prix d'histoire militaire de 1997 à 2009 #Focus

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Depuis 1997 le ministère des Armées attribue le Prix d’histoire militaire à une thèse de doctorat et à un mémoire de master 2e année. Les lauréats sont désignés par le Conseil scientifique de la recherche historique de la Défense. Les travaux novateurs, le travail documentaire, la rigueur scientifique, l’apport à l’historiographie et l’ouverture à la réflexion sont distingués. La finalité du Prix d’histoire militaire est d’encourager ainsi que de promouvoir la recherche universitaire dans le domaine de l’histoire militaire et de la défense.


À ce jour et toutes catégories confondues, les lauréats sont au nombre de quarante-sept, vingt-cinq dans la catégorie thèse de doctorat et vingt-deux pour le master 2e année. En ce qui concerne le profil des lauréats du Prix d’histoire militaire :  trente-sept sont des hommes soit plus de 75% du total des lauréats, les lauréates sont au nombre de dix soit près de 25% des distingués. Le Prix d’histoire militaire est ouvert aux candidats étrangers ; ainsi trois l’ont obtenu. 

 

Les universités les plus représentées parmi les lauréats sont : en premier lieu l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne avec dix lauréats soit plus de 21% du total des lauréats, suivie de l’université Paris 4-Sorbonne avec huit lauréats soit 17% de l’ensemble des lauréats. L’institut d’études politiques de Paris (Science-Po Paris), l’école des hautes études en sciences sociales (EHESS), l’université Paul-Valéry-Montpellier 3 et l’institut d’études politiques d’Aix-Marseille se distinguent avec trois lauréats chacune. D’autre part, trois universités étrangères ont été distinguées : l’institut universitaire des hautes études internationales de Genève, l’institut universitaire européen de Florence et l’université Bundeswehr-Hambourg, arguant de l’ouverture du Prix d’histoire militaire au monde universitaire européen.

 

En prenant en compte les deux catégories du Prix d’histoire militaire, le directeur de recherche qui a été le plus souvent « primé » par le biais de ses étudiants est le professeur Maurice Vaïsse à cinq reprises, ce qui représente près de 11% de l’ensemble des Prix. Maurice Vaïsse a enseigné l’histoire des relations internationales à l’université Paris 1-Panthéon Sorbonne et à l'Institut d'études politiques de Paris. Viennent ensuite le professeur Jean-Charles Jauffret, enseignant à l’Institut d’études politiques d’Aix-en-Provence primé à trois reprises ; tout comme Bernard Gainot, maître de conférences en histoire moderne à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Aussi, quatre thèses primées ont bénéficié d’une co-direction.

 

Concernant les périodes historiques, la période contemporaine domine assez largement, avec trente-deux lauréats au total dont dix-huit pour la catégorie thèse, la période contemporaine représente ainsi plus de 68% des Prix. La période moderne est représentée par onze lauréats soit plus de 23% de l’ensemble des distingués. L’histoire médiévale et l’Antiquité ancienne sont représentées par deux lauréats chacune, soit moins de 9 % des lauréats.

 

Si l’on examine les problématiques de recherche des deux périodes historiques les plus primées, on s’aperçoit qu’en histoire moderne les thèmes privilégiés sont les acteurs militaires : les capitaines, les maréchaux, les lieutenants généraux et les milices. Les sujets principaux en histoire contemporaine sont liés à la Première Guerre mondiale. Les thèmes de recherche intéressant la Seconde Guerre Mondiale s’orientent vers les acteurs français du conflit : la Résistance, Vichy, les Forces françaises libres. Après 1945, les sujets d’études principaux concernent l’évolution des forces militaires françaises et ses adaptations aux conflits contemporains.

 

À travers l’ensemble de ces thèses et mémoires, le Prix d’histoire militaire témoigne et participe au renouveau de la discipline, contribuant ainsi à donner un nouvel élan dans le cadre de la recherche universitaire intéressant l’histoire militaire.  Il contribue aussi à sa manière à encourager et attirer les jeunes chercheurs vers l’histoire militaire.

 

Des entretiens ont été réalisés avec les lauréats 2019 : Raphaële Balu et Côme Barbaray.

 

Télécharger la liste des lauréats depuis 1997, ci dessous.

Une synthèse des chiffres évoqués est disponible ci-dessous. 

 

Publié le 2 juillet 2020