Voyagez avec Mémoire des hommes et découvrez l'Atlas de la Mer
Chaque semaine, Mémoire des hommes vous propose de découvrir depuis chez vous un objet, une base de données ou un document, issu des fonds et collections du ministère des Armées.
L'Atlas de la Mer établi par le cartographe hollandais Pieter Goos, au 17e siècle, a comme ambition de représenter “toutes les côtes maritimes de l’Univers”. On peut admirer par exemple La Coste de France, Biscaye et Galice, entre Ouessant et le cap de Fineterre.
Les Hollandais étaient alors très présents dans le commerce maritime. Pieter Goos (Amsterdam, 1616-1675) était un cartographe, graveur et éditeur, fils du cartographe Abraham Goos, dans la tradition des grandes dynasties hollandaises du monde du livre. Goos aime à orner ses cartes de cartouches destinés à évoquer le pittoresque du continent. La totalité des cartes de l’exemplaire de L’Atlas de la Mer ont été aquarellées.
Les cartes nautiques tirent leur origine des portulans, cartes de navigation dont l’usage remonte au XIIIe siècle : l’accent est mis sur le tracé des côtes, scandé par les ports et les havres dont les toponymes sont disposés à la perpendiculaire du littoral pour une lecture facilitée. Les Grandes Découvertes (fin 14e – début 15e siècle) favorisent l’émergence d'un nouveau type de représentation géographique du fait des explorations des navigateurs portugais, espagnols, français et hollandais. Les cartes nautiques des 17e et 18e siècles sont produites grâce au système du cabotage (se déplacer de cap en cap en restant près de la côte) perfectionné par les observations faites au moyen des nouveaux outils comme le sextant ou les évolutions de l’alidade.
Mémoire des hommes présente une sélection de cinq atlas de cartographes dont les noms apparaissent fréquemment dans les journaux de bord de la Compagnie des Indes, prouvant ainsi leur utilisation. Le choix s’est porté sur deux atlas néerlandais du XVIIe siècle, époque à laquelle les Pays-Bas dominent le marché cartographique, et deux atlas français du XVIIIe siècle, qui prennent alors le relais. Ce sont des exemplaires de prestige de la bibliothèque du Service historique de la Défense, qui ont bénéficié d’un soin extrême dans leur réalisation, ce qui explique l’excellent état dans ils se trouvent encore.
Publié le 15 avril 2020