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Prix d'histoire militaire : rencontre avec Monsieur Côme Barbaray, lauréat 2019 #Focus

Côme BARBARAY

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Le ministère des Armées a lancé, la semaine dernière, l'édition 2020 du Prix d'histoire militaire. Aujourd'hui, il vous est proposé de rencontrer Monsieur Côme Barbaray, lauréat du Prix d'histoire militaire de l'édition 2019, pour le master 2, et son mémoire intitulé « La République assiégée  (1793-1794) » soutenu à l’université de Rouen-Normandie sous la direction du professeur Michel Biard.

 

Pouvez-vous nous présenter votre parcours académique et universitaire, ainsi que les raisons qui vous ont incité à faire de la Révolution française votre thème de recherche ?

Après deux années en classe préparatoire littéraire au lycée militaire de Saint-Cyr-l’Ecole, je me suis orienté vers une troisième année de licence d’histoire à l’Université de Rouen, discipline pour laquelle j’ai une affection particulière depuis l’enfance. C’est justement à cette occasion, qu’en suivant les cours dispensés par le professeur Michel Biard sur la Révolution française, que je me suis intéressé à cette période, particulièrement riche d’événements mais souvent peu comprise du fait de la densité de son contexte politique notamment. J’ai donc cherché avant tout à approfondir mes connaissances sur le moment révolutionnaire. Par conséquent, c’est très logiquement que la Révolution est devenue le thème central de mes recherches de master recherche. Je poursuis ces recherches en doctorat après les avoir brièvement mises entre parenthèses pour passer le CAPES et l’agrégation d’histoire.

 

Pourquoi avoir étudié la Révolution française sous l'angle de l'histoire militaire et plus particulièrement à partir d'un aspect de la stratégie militaire qu'est la poliorcétique, alors que cet évènement/période est le plus souvent abordé à travers ces prismes politiques, économiques ou sociaux ?

Attaché à l’histoire militaire, j’ai voulu travailler sur la poliorcétique avant même de me fixer sur une période d’étude. Alors que de nombreux travaux concernent l’étude de la guerre de siège aux XVIIe et XVIIIe siècle, en particulier sous le règne de Louis XIV, très peu encore s’intéressent spécifiquement à la période révolutionnaire : on y voit avant tout un tournant dirigé vers la guerre de mouvement, annonciateur des guerres napoléoniennes. Pourtant, c’est un champ d’étude édifiant tant les cas de sièges sont nombreux et ce, pour de nombreuses aires géographiques, la France étant durant cette période en guerre contre la plupart de ses voisins. Cependant, le but de ma recherche est tout de même de mêler histoire militaire et discours politique et culturel tenus sur les événements : les contemporains, aussi bien civils que militaires, apportent en effet un éclairage sur des faits guerriers dans un contexte où la guerre est omniprésente dans la société française.

 

L'attribution du prix d'histoire militaire dans la catégorie master 2 peut être considéré comme un encouragement pour s'impliquer encore plus fortement dans la recherche. Est-ce le cas pour vous ?

Oui, c’est un des plus vifs encouragements, en plus d’être une reconnaissance pour un travail accompli. Suivant la même dynamique, je poursuis donc mes recherches sur le même sujet -quoiqu’élargi- en doctorat à l’université de Rouen : il s’agit d’étendre l’étude menée en master recherche à la période révolutionnaire au sens large afin de distinguer davantage d’exemples de sièges et de pratiques poliorcétiques. Et, qui sait, peut-être pourrais-je poursuivre ses investigations au-delà de la thèse, en tout cas il y a matière dans le domaine avec de nombreuses sources disponibles, en particulier au Service historique de la Défense à Vincennes.

 

Pour découvrir le curriculum vitae de Monsieur Côme Barbaray, cliquer ici

Pour connaître les modalités de candidature au Prix d'histoire militaire, cliquer ici

 

Publié le 30 avril 2020