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Crécy 1346 #Coédition

Droits réservés, copyright: "Crécy 1346"

Novembre 2022- Coédition Perrin et ministère des armées

Le 26 août 1346, les archers du roi d’Angleterre Edouard III Plantagenêt triomphent à Crécy face à l’armée du roi de France. Cette victoire anglaise, aussi imprévue qu’éclatante, marque la première grande défaite de Philippe VI de Valois pendant la guerre de Cent Ans. L’historien David Fiasson revient, dans son ouvrage Crécy 1346, sur cet affrontement et fait état des dernières recherches scientifiques sur le sujet. Coédité par les éditions Perrin et le ministère des armées, Crécy 1346 a reçu le soutien financier du ministère des armées dans le cadre de sa politique de soutien à l’édition.

 

La première grande bataille de la guerre de Cent Ans

Ce samedi 24 août 1346, la nuit est tombée depuis longtemps. Il est près de minuit. Une petite troupe d'hommes à cheval arrive devant le château de Labroye, à 5 km au nord-est de Crécy-en-Ponthieu. La porte est fermée, le pont-levis relevé – des fuyards de l'armée française ont déjà prévenu la garnison que la bataille était perdue et les Anglais vainqueurs. Les cavaliers appellent le châtelain qui monte aux créneaux et demande qui donc veut entrer à une heure si tardive. La voix de Philippe de Valois lui répond, pathétique : " Ouvrez, ouvrez, châtelain : c'est l'infortuné roi de France ! " Cette scène composée par Jean Froissart n'a jamais eu lieu. Le célèbre chroniqueur a plaqué sur les événements réels une scène qu'il avait lui-même composée pour un roman de chevalerie de son cru. Reste que son génie littéraire réussit en quelques mots à suggérer l'invraisemblable issue de la sanglante bataille de Crécy : la transformation du plus puissant prince d'Occident en un misérable fuyard.

Avec une France si peuplée, si riche et si forte, et une Angleterre si pauvre et si faible, Crécy aurait dû en toute logique marquer la fin précoce de la guerre de Cent Ans, tant la victoire semblait promise au Valois. Et pourtant, au soir d'un affrontement particulièrement meurtrier pour les Français, c'est bien Philippe VI qui fut contraint à la fuite pour éviter la capture.

Écrire l'histoire de cette bataille mythique, c'est donc tenter d'expliquer une défaite incompréhensible aux yeux de nombre de ses contemporains. Bien des historiens se sont attelés à cette tâche, mais les travaux en français sont bien rares et bien succincts en regard des contributions anglo-saxonnes qui se sont succédé depuis les années 1950. L'objet du présent livre est d'offrir non seulement au public français un état de la recherche étrangère, mais aussi d'arbitrer un nombre important de désaccords par un réexamen minutieux des sources. Fort d'un corpus si large qu'un historien ne peut prétendre en épuiser les richesses, et grâce à une écriture fluide et passionnée, servie par des cartes en couleurs de très grande qualité – conformément aux canons de cette nouvelle collection " Champs de bataille " –, David Fiasson rend lumineuse la première grande défaite terrestre des Français dans la guerre de Cent Ans.

 

L’auteur

Agrégé d’histoire et ancien élève de l’ENS de Lyon, David Fiasson a consacré sa thèse aux enclaves restées fidèles aux rois Valois pendant la guerre de Cent Ans. Ses recherches portent principalement sur l’histoire de la guerre à la fin du Moyen-âge et l’histoire sociale des combattants.

 

Crécy 1346

Par David Fiasson

Coédition Perrin/ ministère des armées

ISBN 2262094136

320 pages

 

En partenariat avec des maisons d’édition privées, la direction de la mémoire, de la culture et des archives (DMCA) mène une politique de publication active. Elle crédite une quinzaine d’ouvrages par an, autour de cinq axes : valoriser le patrimoine du ministère des armées, soutenir la recherche en histoire militaire, accompagner l’actualité commémorative, s’intéresser à l’histoire européenne et mondiale des conflits, s’adresser à la jeunesse.

 

Publié le 03 novembre 2022