Affichage détaillé (Musées et monuments)

Le sémaphore est situé sur la commune de Penmarc’h (29760) à la position géographique : Lat : 47°47’N - Long : 004°22’W. Cette position géographique présente la particularité de se situer à la limite des zones de responsabilités du CROSSA ETEL et du CROSS CORSEN. 

La zone de compétence du sémaphore s’étend de Porz-Poulhan (commune de Plozévet) jusqu’à l’île Tudy conformément à l’IP 10.35 CECLANT traitant de l’emploi des sémaphores. Le sémaphore est chargé de la surveillance des accès aux ports de pêche de St Guénolé-Penmarc’h, du Guilvinec et de Loctudy. Et également de la surveillance nocturne de la zone de compétence du sémaphore de Beg-Meil.

Les ports bigoudens abritent la plus importante flotte de pêche côtière du territoire national, cette ‘’armada’’ travaille quotidiennement aux abords de la pointe de Penmarch. Une partie du trafic maritime commercial transitant par le Dispositif de Séparation de Trafic de OUESSANT vers les ports français et espagnols du golfe de Gascogne passe au large de Penmarc’h. Par sa situation géographique particulière, la pointe de Penmarch est donc une zone de convergence maritime où se côtoient pêcheurs et navires de commerce, c’est la raison pour laquelle elle est le théâtre fréquent de situations nautiques rapprochées. Cette cohabitation exige une vigilance permanente qui conduit à contacter régulièrement les navires notamment afin de prévenir les abordages en mer.

Le sémaphore de Penmarch est construit sur les bases du phare de la liberté, premier phare inachevé puis abandonné de la pointe bigoudène. C’est sous le premier empire que la veille s’exerce depuis la tour de la chapelle Ste Nona. Cette dernière à l’époque est surélevée d’un mât. L’ensemble fût détruit par la foudre en 1809, sans grands regrets puisque peu visible des sémaphores de la Torche et de Lesconil. Le second empire sera marqué par la construction d’un second sémaphore en 1861. Bâti sur une embase de 2 mètres afin d’échapper aux déferlantes, celui-ci ne dépassera pas l’altitude du rez-de-chaussée actuel. Jugé finalement trop bas, c’est en 1905, suite à la construction de la tour à deux étages qu’est inauguré le troisième sémaphore. L’occupation allemande, au cours de la seconde guerre mondiale, n’occasionnera pas de dégâts. La chambre de veille actuelle fut érigée en 1974 sur les bases de l’ancienne pour culminer désormais à 21 mètres au-dessus du niveau de la mer. La veille permanente 24h/24h y est assurée depuis 1985.