Pour aller plus loin
Cette liste de victimes civiles disparues au cours de la Guerre d’Algérie est le fruit de recherches effectuées par M. Jean-Jacques Jordi, historien. C'est un travail réalisé en commun avec le général Henry-Jean Fournier, président de l’association nationale pour la mémoire des militaires français portés disparus en Algérie (SOLDIS), qui a permis d'identifier avec rigueur et précision les victimes de ce conflit relevant de l’armée française et les victimes civiles.
Ont ainsi été retenus au titre de la liste des victimes civiles : les militaires en retraite ou anciens militaires, les réservistes en activité, les civils recrutés en qualité de membres des unités territoriales (UT), les membres des groupes mobiles de police rurale (GMPR) et des groupes mobiles de sécurité (GMS) dépendant du ministère de l’Intérieur et les supplétifs (généralement appelés harkis) n’ayant pas souscrit d’engagement dans l’armée française.
A cet égard, les sources ne permettent pas de repérer avec précision l’ensemble des harkis portés disparus. Seuls sont donc inscrits dans cette liste les noms des harkis dont la disparition a pu être vérifiée ou prouvée grâce à des archives.
Cette base mentionne les noms des victimes civiles portées disparues et dont le corps a par la suite été retrouvé. Elle prend également en compte les disparus ayant reçu la mention « Mort pour la France », dont les noms sont cités sur les colonnes latérales du mémorial du quai Branly (et non pas sur la colonne centrale comme c’est le cas pour les victimes civiles n’ayant pas reçu la mention mort pour la France).
S’inscrivant dans le contexte de la déclaration du Président de la République du 13 septembre 2018 sur la mort de Maurice Audin, un guide, accessible en ligne sur FranceArchives, a vu le jour et est le fruit d’une étroite collaboration interministérielle : piloté par le Service interministériel des Archives de France, il a été co-rédigé avec les Archives nationales, les Archives nationales d’outre-mer, les Archives de Paris et la Préfecture de Police de Paris ainsi qu’avec le ministère des Armées et le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères.
Ce guide offre pour la première fois un panorama d’ensemble sur les archives relatives aux disparus de la guerre d’Algérie, quel que soit le lieu en France où elles sont conservées.
Guide numérique "Les disparus de la Guerre d'Algérie (1954-1962)"