Réduire les caractèresAugmenter les caractèresImprimer

Les registres matricules de la Révolution et du Consulat (1747-1839)

Les registres matricules de la Révolution et du Consulat se répartissent en deux ensembles


Du registre de contrôles de troupes au registre matricule

Sous la Révolution se généralise l’usage du terme de « registre matricule » en remplacement des termes « registre de signalement » ou « registres de contrôles de troupes ». Ces registres matricules diffèrent cependant de ceux qui sont conservés aux archives départementales du lieu de conscription dans la mesure où ils sont propres à chaque unité.

Extension chronologique : 1747-1839

Les registres GR 16 et 17 YC sont officiellement ceux des unités de la Révolution et du Consulat, c’est-à-dire une période qui va des premières levées de volontaires (1791) à la constitution puis la dissolution des demi-brigades (1793-1803).

L’extension chronologique de ces registres est en réalité plus vaste, car certains registres ont été conservés et poursuivis malgré le changement de dénomination de l’unité.

La rédaction des registres

Le registre matricule est établi au moment de la levée des volontaires, canonniers ou soldats des demi-brigades. Il est établi le plus souvent par compagnie, bataillon ou demi-brigade.

Les registres matricules sont toujours tenus en vertu de l’ordonnance du 24 septembre 1786, confirmée par un arrêté du 16 prairial an IV (4 juin 1796, sous le Directoire) et d’un arrêté du 8 floréal an VIII (28 avril 1800, sous le Consulat). Dès la Convention, l’administration fournit deux registres à chaque bataillon : l’un des registres est renvoyé au ministère une fois complété. Si de nouvelles annotations sont ajoutées au registre, l’officier envoie au ministère une copie de ces mouvements, sur feuille volante.

Outre la lutte contre les désertions, ces registres permettent de faire reconnaître les droits des soldats, des veuves et orphelins.

Les registres, préimprimés, listent chaque membre de l’unité, son nom, son prénom, son lieu de naissance, son signalement physique, parfois sa profession, sa date d’engagement, et enfin la date et le motif du départ du corps. Il est rempli par le quartier-maître ; l’orthographe des noms, des dates, etc. portent parfois sujet à caution. En début de registre, on trouve parfois les signatures des membres du conseil d’administration du corps.

En fin de registre, on trouve des tables nominatives alphabétiques, qui renvoient au numéro de page ou au numéro matricule.

Pour l’histoire de la conservation des registres au ministère, voir l’introduction concernant les registres de l’Ancien régime.

 

Avertissements

Registres manquants

Les numéros des bataillons ou des demi-brigades se suivent mais certains numéros sont manquants : parfois le bataillon ou la demi-brigade existe sur le papier mais n’a jamais été constitué dans les faits ; parfois le registre n’a jamais été complété, jamais été envoyé à l’administration ou a été perdu ou détruit ; parfois enfin, le registre utilisé est en fait celui d’une unité antérieure que l’on a conservé et continué à remplir.

Certains registres portent une mention « déclaré manquant » :  le registre existe mais seule sa première page est remplie, certifiant que le registre n’a pas été reçu par l’administration centrale ou qu’il a été perdu ou détruit.

Ordre alphabétique des départements :

- « Haut-»  et « Bas-» ne sont pas pris en compte pour l’ordre alphabétique. Par exemple, Bas-Rhin et Haut-Rhin sont classés à « R », Hautes-Alpes à « A », etc.

- Deux-Sèvres est classé à « S ».

Calendrier républicain

Celui-ci débute officiellement le 1er vendémiaire an 1 (22 septembre 1792 : début de la 1re République), mais n’entre en vigueur que le 15 vendémiaire an 2 (6 octobre 1793). Il est abrogé le 31 décembre 1805 (10 nivôse an 14). On a ici systématiquement converti les dates révolutionnaires.

Quelques bibliographies et sources

Pour aller plus loin, voici une liste de bibliographies succintes et sources complémentaires.