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En savoir plus sur ces 4 bâtiments de la marine

La Résolue, porte-hélicoptères (devient la Jeanne d’Arc le 16 juillet 1964)

 Bâtiment emblématique de la Marine nationale, le porte-hélicoptères La Résolue est renommé à son lancement, en 1964, la Jeanne d'Arc en reprenant le nom du croiseur-école éponyme. Le bâtiment est parrainé par les villes de Rouen, Domrémy-la-Pucelle, Nancy, Orléans, et Vaucouleurs. Destinée à former au sein du groupe école d'application des officiers de la Marine (GEAOM) les futurs officiers, la Jeanne d'Arc devait également servir en cas de conflit en tant que porte-hélicoptères anti-sous-marins, porte-hélicoptères d'assaut pouvant transporter 4 hélicoptères lourds ou encore transporteur de troupes. Surnommé familièrement « la Jeanne », le porte-hélicoptère a participé à plusieurs missions humanitaires comme au Mozambique ou durant l'opération Beryx (2004-2005) suite au tsunami en Asie, mais aussi à des interventions comme la libération des otages du Ponan en 2008. Le 2 novembre 2010, la Jeanne d'Arc est définitivement retirée du service actif et clos la tradition des bâtiments-école puisque n'étant pas remplacée.

Le Colbert, croiseur lance-missiles

 Le croiseur lance-missiles Colbert est le sixième bâtiment de la Marine à porter ce nom, s'inscrivant ainsi dans une longue tradition navale. Parrainé par la ville de Bordeaux, il est le sister-ship du De Grasse. La construction du Colbert est lancée aux chantiers navals de Brest en décembre 1953 en tant que croiseur anti-aérien. Le 24 mars 1956, il est mis à flot et commence ses essais jusqu'en 1959, date à laquelle il est affecté à l'escadre de Toulon. À la faveur de la réforme de l'escadre (qui devient « escadre de Méditerranée » en 1960), le Colbert est désigné navire amiral de la principale flotte française. Le bâtiment est également connu pour avoir transporté le général de Gaulle au Canada en 1967. Entre 1970 et 1972, le croiseur est ramené à Brest pour être transformé en croiseur lance-missiles et être rattaché à la flotte de l'Atlantique. Cette mutation est de courte durée et le Colbert retrouve son titre de navire amiral de la flotte méditerranéenne en 1976. Il effectue une unique mission de guerre dans le cadre de la guerre du Golfe (opération Salamandre) en 1991. Le bâtiment est désarmé la même année avant d'être mis à disposition de l'association « Les amis du Colbert » qui en font un navire musée, amarré à Bordeaux, jusqu'en 2007. Le Colbert est démantelé à Bassens (Gironde) entre 2016 et 2018.

Le Clemenceau, porte-avions

 Le porte-avions Clemenceau est le sister-ship du porte-avions Foch. Sa construction débute en 1955 et le porte-avions entre en service en 1961. Le Clemenceau est reconnu pour avoir participé à la plupart des engagements de la France durant sa carrière. Il participe ainsi aux essais nucléaires dans le Pacifique avec la « Force Alpha » en 1968. Entre 1974 et 1977, il participe aux opérations Saphir I et II dans l'océan Indien afin de garantir l'indépendance de Djibouti. Ente 1982 et 1984, il participe à l'opération Olifant en Méditerranée lors de la guerre civile libanaise. Entre 1987 et 1988, il participe à l'opération Prométhée en mer d'Oman lors de la guerre irano-irakienne. En 1990, il participe à l'opération Salamandre lors du conflit entre l'Irak et le Koweït. Entre 1993 et 1996, il participe à l'opération Balbuzard en mer Adriatique lors de la guerre en ex-Yougoslavie. Entre 1959 et 1997, le Clemenceau est sujet à de nombreuses refontes dont sa qualification nucléaire. Le bâtiment est désarmé en 1997, condamné en 2002 et revendu pour démolition en 2003.

Le Foch, porte-avions

 Le porte-avions Foch est le sister-ship du Clemenceau Il est parrainé par la ville de Tarbes. Construit dans un premier temps à Saint-Nazaire à partir de 1957, le bâtiment est remorqué à Brest pour finitions en 1959. Sa mise à flot se fait en présence de la famille du maréchal Foch,  Admis au service actif le 15 juillet 1963, le Foch est affecté brièvement à Brest avant de rejoindre la flotte de Toulon. En service actif durant 37 ans, le porte-avions participe notamment aux opérations de la force Alfa en Polynésie (essais nucléaires entre 1966-1968). Il intervient également aux opérations à Djibouti ou encore au Tchad, au Liban et en Yougoslavie. Condamné, le porte-avions est cédé en 2000 à la marine brésilienne qui le renomme Sao Paulo.