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" La guerre franco-allemande à hauteur d'hommes ", à la découverte du destin des soldats de la guerre de 1870-1871

© musée de l'Armée

Parcours éditorialisé " La guerre franco-allemande à hauteur d'hommes " - jusqu'au 19 août 2021 - Musée de l'Armée - Invalides - Paris

À l’occasion du 150e anniversaire de la guerre de 1870-1871, le musée de l’Armée présente son nouveau parcours éditorialisé, « La guerre franco-allemande à hauteur d’hommes ». Le visiteur est amené à découvrir le destin des soldats de la guerre de 1870-1871, des camps d'entraînement jusqu'aux champs de bataille, dans les salles consacrées au Second Empire.

 

Photographies, estampes et dessins inédits issus des réserves du musée, vous feront revivre 150 ans après le destin hors du commun des soldats de cette guerre oubliée, pourtant essentielle à la compréhension de l’histoire de l’Europe. Au cœur des salles consacrées au Second Empire, le public découvrira leur histoire – des batailles de la Marne au soulèvement de la Commune en passant par la débâcle et l’occupation du territoire français par les soldats allemands – et leurs souvenirs qui livrent un témoignage sans concessions sur la réalité d’un quotidien marqué par la souffrance, les combats ou la captivité.

 

Le visiteur déambulera au sein d’un parcours composé de 10 sections présentant les différents moments et aspects de ce conflit : 

  • La déclaration de guerre. Le 19 juillet 1870, la France déclare la guerre à la Prusse, que vient soutenir l’ensemble des États allemands. Les soldats sont relativement confiants dans la force de l’armée française qui a déjà battu les Russes en Crimée (1853-1856) et les Autrichiens en Italie (1859). Les premiers jours de la guerre se déroulent dans un climat de relative insouciance, loin de l’ennemi.
  • La guerre de 1870 aujourd’hui. Glorieux vaincus et héros anonymes de la guerre de 1870 peuplent les tableaux exposés sur les cimaises des « Salons des artistes français » d’après-guerre. Comme d’autres artistes, Alphonse de Neuville privilégie dans « Les dernières cartouches », une scène de résistance héroïque à l’envahisseur. Le tableau, réalisé en 1873, remporta un grand succès et fut largement diffusé par la gravure jusqu’à la fin du XIXe siècle. L’imaginaire qu’il véhicule inspira Méliès et continue d’imprégner la culture visuelle d’artistes contemporains tels que Yan Morvan et Émeric Lhuisset.
  • La bataille. Les premiers combats d’août 1870 tournent rapidement à la défaite pour l’armée française. A Frœschwiller (6 août), Spicheren (6 août), Borny (14 août), Rezonville (16 août), Saint-Privat (18 août), les Français sont vaincus par un ennemi plus nombreux, mieux équipé et mieux commandé. La plupart des soldats découvrent le choc de la défaite et de l’invasion du territoire national. 
  • La blessure et la mort. Au cours des batailles, les soldats français tentent de se protéger en se retranchant dans des villages ou des fermes. Souvent, ils édifient des défenses sommaires en creusant des tranchées ou en abattant quelques arbres. Ces défenses ne les protègent pas des ravages du feu ennemi et les pertes humaines sont conséquentes : on dénombre environ 139 000 morts et 143 000 blessés côté français, 65 000 morts et 89 000 blessés côté allemand pour toute la durée de la guerre. L’enfermement dans des places fortes (Metz, Sedan, Paris…) apparaît alors comme la moins mauvaise des solutions.
  • La débâcle. Les soldats français résistent vaillamment à l’avancée ennemie, mais ils sont souvent submergés par le nombre de leurs adversaires. Le 2 septembre 1870, l’armée française commandée par l’empereur Napoléon III capitule à Sedan. Le 28 octobre, l’armée encerclée dans Metz se rend également à l’ennemi. Au total, ce sont près de 400 000 soldats français qui sont fait prisonniers pendant la guerre. Les soldats qui ont échappé à la capture sont désorientés. Démoralisés, ils ne reçoivent plus d’ordres et errent sur les routes.
  • De nouveaux soldats. Le 4 septembre 1870, le régime impérial est renversé et remplacé par un gouvernement républicain de Défense nationale. Le nouveau régime décide la poursuite de la guerre et ordonne la levée de nouveaux soldats qu’il tente tant bien que mal d’équiper et de former. Pour la plupart, ces hommes sont jeunes et n’ont jamais connu l’armée. Ils y découvrent le rude métier de soldat par temps de guerre.
  • Le dénuement. La mobilisation de nouvelles troupes par le gouvernement de la Défense nationale ne parvient pas à changer la situation : Paris reste assiégé. La France est progressivement envahie par l’armée prussienne et ses alliés. Le quotidien du soldat français se dégrade rapidement. L’approvisionnement ne suit plus et les cantinières n’ont plus de quoi fournir aux hommes des produits de première nécessité. Souffrant de la faim, du froid, des maladies et de l’épuisement, les hommes s’emparent, souvent par la force, de moyens de subsistance auprès de la population civile.
  • L’occupation. Une partie importante du territoire français est progressivement occupée par des centaines de milliers de soldats allemands qui vivent sur le pays. Bien que victorieux, ils doivent eux aussi se nourrir, se loger ou se vêtir. Localement, ils sont confrontés à l’action de francs-tireurs qui harcèlent leurs lignes de communication et attaquent les groupes isolés.
  • Les destructions. Le 10 mai 1871, le traité de Francfort met fin à la guerre. Victorieux, les soldats allemands quittent progressivement la France, à l’exception d’une partie de l’Alsace et de la Lorraine, qui intègre l’Empire allemand. De nombreuses régions, notamment dans l’Est, sont rudement touchées par les combats à l’origine de nombreuses destructions et certaines villes, comme Strasbourg, sont à reconstruire.

 

Aller plus loin 

Le cycle de conférences “1870-1871 : guerre, arts, histoire” réalisé par le musée de l’Armée en partenariat avec l'Université permanente de la Ville de Paris.

 

Publié le 1er juin 2021