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War diaries of the French Battalion

JMO du Commandement des forces terrestres de l'ONU (FTF/ONU), du BF/ONU et du Centre d'organisation et d'instruction (COI) du BF/ONU

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Présentation du contenu

Les journaux des marches et opérations du BF/ONU sont aujourd’hui conservés par le Service historique de la Défense dans la sous-série 7 U, relative aux unités et organismes formant corps de l’armée de Terre. Ils sont librement communicables. Répartis entre les cotes GR 7 U 287 à GR 7 U 301, ils peuvent être regroupés en trois ensembles, représentant un total de 4 cartons.

Le premier ensemble concerne le JMO du Commandement des forces terrestres de l’ONU (FTF/ONU) qui, sous les ordres du général Monclar, est chargé entre 1950 et 1951 de soutenir et de superviser l’action du BF/ONU, mais également de mener à bien une mission de recueil d’informations quant aux opérations et à l’emploi des armes en Corée. Les JMO du Bataillon et de certaines de ses compagnies de combat constituent le second ensemble, le plus important. Consultables sous les cotes GR 7 U 288 et GR 7 U 289, ces JMO ne sont cependant pas complets, manquent ainsi ceux des 1re et 2ecompagnies alors que celui de la 3e compagnie est disponible. Enfin, un troisième ensemble, contenu dans le carton GR 7 U 301, est consacré au Centre d’organisation et d’instruction (COI) du Bataillon français. Cet organisme est mis sur pied à compter du mois de juin 1952 et chargé de recruter, d’administrer et d’instruire le personnel destiné à constituer les détachements de renforts du BF/ONU. Il est basé à Saint-Germain-en-Laye.

Totalisant quelque 800 pages, les JMO se présentent sous des formes variées, registres et cahiers, pages volantes ou agrafées, manuscrites ou dactylographiées qui, outre les manques, laissent parfois place à des incohérences. Ces pages consignent jour après jour, avec précision et concision, les événements vécus par le Bataillon français. Plusieurs annexes sont jointes : photographies, cartes et croquis.

Qu’est-ce qu’un JMO ?

Dépourvus de tout commentaire ou appréciation personnelle, en conformité avec l’instruction du 5 décembre 1874 qui les a institués, les JMO devaient servir à la rédaction d’un historique d’ensemble, destiné à maintenir la valeur morale de l’armée. Ils n’en restent pas moins, malgré leur rigueur administrative et leur sécheresse parfois, une source irremplaçable sur la vie et la mort des soldats. La tenue des JMO, confiée à des officiers qui peuvent en déléguer la rédaction à des sous-officiers, est prescrite aux états-majors aussi bien qu’aux corps de troupes. Revêtu d’un caractère officiel, répondant à une démarche d’authentification des faits et notamment des actions d’éclat, le journal de marches constitue, en un sobre condensé des événements, un récit aussi objectif et précis que possible des combats.

Que trouve-t-on dans un JMO ?

Chaque jour sont notifiés les faits, combats, manœuvres, travaux ou reconnaissances, accompagnés des objectifs visés et des résultats obtenus. Sont aussi indiqués de manière systématique la composition du corps (effectifs, encadrement et mutations), les itinéraires suivis, les emplacements des camps ou des cantonnements, ainsi que les décorations et citations individuelles. Le texte peut se réduire à une chronologie très succincte, en raison même du rythme des batailles. L’enregistrement journalier de la succession des événements est enrichi de documents justificatifs : ordres, cartes et schémas, états des pertes numériques ou nominatifs. Ces documents récapitulatifs, dont l’établissement est obligatoire, sont bien souvent incomplets en raison des difficultés du moment. Les mentions nominatives restent ainsi, dans bien des cas, réduites aux seuls officiers. S’ils n’offrent pas la diversité des points de vue et richesse en termes de témoignages individuels, les JMO constituent en revanche une source unique sur le contexte dans lequel évoluaient les combattants.