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Parution de l'ouvrage "Journal Général Edmond Buat, 1914-1923" par Frédéric Guelton

© - Journal Général Edmond Buat, 1914-1923

21 janvier 2016

La direction de la mémoire, du patrimoine et des archives (DMPA) du ministère de la Défense présente, en coédition avec les éditions Perrin, l'ouvrage  "Journal Général Edmond Buat, 1914-1923" préfacé par Georges-Henri Soutou et présenté par Frédéric Guelton.

En 1914, le polytechnicien Edmond Buat est lieutenant-colonel. Il est chef d’état-major général des armées lorsqu’il meurt soudainement en décembre 1923. Cette carrière remarquable est celle d’un homme exceptionnel. De la Grande Guerre, il a tout connu : chef de cabinet du ministre de la Guerre Millerand d’août 1914 à novembre 1915, il est à l’articulation souvent difficile entre le pouvoir politique et le haut commandement militaire. Commandant une division puis une armée au front, il a vécu au plus près la violence des combats. Créateur en 1917 de la Réserve générale d’artillerie qui permettra de l’emporter sur les Allemands, il est un technicien prophétique de la guerre industrielle.

Nommé en juillet 1918 major général des armées françaises, c’est-à-dire n° 2 après Pétain, il est l’un des artisans de la victoire. Expert auprès du gouvernement lors des négociations du traité de paix, et alors que des troupes françaises occupent la Rhénanie, interviennent en Europe centrale, en Russie, au Proche-Orient, il s’emploie dans ses dernières fonctions à préparer la France au nouveau conflit qu’il juge inévitable. Si Buat n’était pas mort à 55 ans, il eût été à coup sûr généralissime de l’armée française, et le destin du pays en eût peut-être été changé. Le général était doublé d’un observateur prodigieux de finesse et d’un écrivain de talent. Tous les soirs, il a consigné dans des cahiers les faits et les réflexions de la journée. Alors que les mémoires des grands chefs, Joffre et Foch, et aussi Poincaré, ont été rédigés en vue de servir leurs auteurs, cet énorme et prodigieux document a toute la fraîcheur du spontané et de l’inédit.

Dans sa préface, Georges-Henri Soutou, de l’Institut, donne toute sa portée à ce témoignage d’un « esprit libre, volontiers mordant ». Le colonel Frédéric Guelton, ancien chef du département de l'Armée de terre du service historique de la Défense, a présenté et annoté en spécialiste le texte donné ici dans son intégralité. Un monument qui fera date.

 

Le ministère de la Défense mène une politique éditoriale active qui poursuit un triple objectif : valoriser les fonds d'archives, les collections des musées et des bibliothèques, le patrimoine mobilier et immobilier du ministère ; soutenir la recherche en histoire militaire et accompagner l'actualité commémorative.