Réduire les caractèresAugmenter les caractèresImprimer

Le camp de Pontanézen

En décembre 1917, quelques semaines après l’arrivée des premières troupes, les autorités françaises décident d'affecter les casernes de Pontanézen aux Américains. Leur restauration nécessaire est une des premières opérations de travaux effectuées par les américains à Brest. Le camp de Pontanézen (projet B5-11) était très mal équipé, mal agencé, mal aéré et présentait des conditions sanitaires déplorables.

La capacité d’accueil était, au début, prévue pour 4500 hommes. Mais elle n’a cessé d’augmenter, au fur et à mesure des besoins pour arriver en 1919 à une population américaine dans Pontanézen devenue plus importante que celle de Brest (67 000 habitants). Sur une surface de 600 ares, le camp de Pontanézen pouvait accueillir près de 80 000 hommes en même temps dans environ 1100 constructions. Chaque soldat avait un lit avec matelas et pouvait demander autant de couvertures qu’il désirait. De plus, une centaine d’officiers de passage étaient logés dans les tentes de la Croix- Rouge.

Le camp était entièrement électrifié et les constructions étaient en tôles ondulées, en bois ou en toile. Un hôpital se trouvait également dans ce camp pour les blessés et malades. Cette présence des troupes dopait le commerce local. Les cuisines du camp étaient les plus importantes en France et nourrissaient 5000 hommes en 45 minutes.

Dans les derniers temps de la guerre, le camp de Pontanézen rédige un petit journal, le « Pontanezen Duckboard ». Le premier numéro de ce journal de liaison est créé spécialement pour donner des nouvelles du camp de Pontanézen, aussi bien aux familles en Amérique, qu’aux nouveaux arrivants. Le premier numéro n’ayant pas encore de nom, un point d’interrogation figurait à sa place.