Zeichen entfernenZeichen hinzufügenDrucken

Ausführliche Anzeige (Museen und Denkmäler)


École militaire

Façade de l'ecole militaire © CC BY-SA 2.0

L'École militaire est un monument emblématique de la capitale.

L'emplacement occupé par l'École militaire forme un parallélogramme de 429m de longueur sur 243m de largeur. L’entrée du midi, place de Fontenoy, est fermée par une grille en fer ; l'autre, place Joffre, est ouverte sur le Champ-de-Mars. Deux vastes cours sont à traverser avant d'arriver au principal corps de bâtiment. Ce dernier est décoré de colonnes, et en son centre s'élève un avant-corps d'ordre corinthien dont les colonnes embrassent les deux étages : il est couronné d'un fronton et d'un attique, avec un dôme orné de sculptures. La façade du côté du Champ-de-Mars possède un avant-corps de colonnes corinthiennes semblables au précédent. Au centre se trouve un vestibule.

L'institution que l’édifice est destiné à accueillir, dont il garde le nom, remonte à Louis XV. En 1748, la guerre de Succession d'Autriche s'achève et pour la France, pourtant victorieuse, la guerre a mis en évidence le manque de préparation des régiments royaux. Le maréchal de Saxe, qui a combattu aux côtés des armées françaises, propose donc au roi Louis XV de fonder une école royale militaire.

Le préambule d’un édit du roi datant de janvier 1751, évoque la création de l'École militaire. Elle est destinée à former 500 jeunes gens, reçus en fonction des états militaires de leur père. Les aspirants sont ainsi divisés en huit classes : orphelin dont le père a été tué au service, enfant dont le père n’a pas été militaire mais dont les ancêtres l’ont été, enfants à la charge de leur mère et dont le père est mort au service… Le produit des droits sur les cartes à jouer, le bénéfice d'une loterie et les revenus de l'abbaye de Saint-Jean-de-Laon, sont les seules ressources financières qui servent à la construction de l’établissement. Elle est commencée en 1752, sous la direction de Gabriel, architecte du roi. 

L’école est dissoute le 1er février 1776, et les élèves sont placés dans les régiments ou envoyés dans l’un des douze collèges militaires établis dans les provinces. Le 9 octobre 1787, l'École militaire est fermée et on y prévoit temporairement le transfert de l'Hôtel-Dieu. Finalement, les bâtiments sont laissés à l'abandon et font l’objet de pillages à la Révolution. L'édifice fait ensuite office de dépôt, puis de caserne, notamment pour la Garde impériale, sous les noms de caserne d’École militaire, caserne Impériale et caserne des Grenadiers. Au fur et à mesure de ses différentes affectations, il est agrandi, pour acquérir l'aspect qu'on lui connaît actuellement.

C'est seulement à la fin du XIXe siècle que l'École militaire est rendue à sa vocation première : l'enseignement. En 1878 est ouverte dans ses murs l’École supérieure de guerre. Puis, en 1911 s'installe le centre des hautes études militaires.

 

Actuellement, l’édifice est occupé par diverses organisations ministérielles et interministérielles dont, entre autres, le centre des hautes études militaires (CHEM) et l'Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN). Le bâtiment abrite également plusieurs services de l'administration centrale du ministère des Armées, notamment la délégation à l'information et à la communication de la défense (DICOD), le secrétariat général du Conseil supérieur de la fonction militaire (CSFM), ainsi que le groupement de soutien de la base de défense de Paris École militaire, chargé du soutien logistique de l'ensemble du site.

 

Vue aérienne de l'ecole militaire © CC BY-SA 3.0Chapelle de l'école militaire © CC BY-SA 3.0

1 place Joffre75007Paris

Date du Classé ou de l'Inscrit : 13/08/90

École et lycée